La prise en charge d'un hypertendu vise le contrôle de la pression artérielle (PA) et des facteurs de risques associes, la permanence des traitements, et la continuité de la surveillance cardiovasculaire et rénale.
Pr. Pierre François PLOUIN - Unité HTA - Praticein Hospitalier à l'Hôpital européen Georges Pompidou - 75015 PARIS (Journée de Cochin - Novembre 2005) Son objectif final est la prévention des événements cliniques : insuffisance coronaire ou cardiaque, accident vasculaire cérébral, insuffisance rénale. L'épidémiologie descriptive nous apprend que les événements cardiovasculaires sont un peu moins prédits par la PA systolique (PAS) que par la PA diastolique (PAD). Elle montre également que les sujets âgés ou artérioscléreux, donc à haut risque cardiovasculaire, ont spontanément une élévation dominante de la PAS, et même souvent une HTA systolique pure avec une PAD normale. Cependant, on connait mieux l'efficacité des antihypertenseurs sur la PAD que sue la PAS : ces médicaments sont souvent testes chez des hypertendus relativement jeunes, ayant une HTA systolo-diastolique, et l on ne dispose pas de médicaments qui réduisent spécifiquement la PAS. En conséquence, l épidémiologie d'intervention nous montre qu'il est plus facile de contrôler la PAD que la PAS, qu'on obtient pratiquement jamais une PAS normale avec une PAD élevée, alors que l'inverse est malheureusement fréquent. Dans ces conditions, les autorités nationales et internationales insistent sur le fait qu'il ne faut pas se contenter de contrôler la PAD. Elles ont fixe des objectifs systolo-diastoliques (HAS ; ESH-ESC, JNC7) ou systoliques purs(OMS), en sachant bien qu'un contrôle correct de la PAS implique un contrôle plus que correct de la PAD. Elles ont également montre que la majorité des patients avait besoin d'une ou bi ou tri thérapie pour obtenir un contrôle satisfaisant, c'est-à-dire une PA<140/90 mm Hg, ou 130/80 mm Hg chez le diabétique ou en prévention secondaire, ou <125/75 en cas d'insuffisance rénale avec protéinurie>1g/24h.
Elles insistent enfin sur le choix des antihypertenseurs pour leur valeur propre de prévention secondaire (par exemple, bétabloquants et IEC dans le post infarctus, IEC ou sartans dans l'insuffisance rénale avec protéinurie), et sur les moyens non antihypertenseurs de prévention, comme la prescription de statines ou d'aspirine. |