L'embolie pulmonaire est fréquente. Son diagnostic est très difficile car les signes cliniques, biologiques, radiologiques standards n'ont rien de spécifiques. Il est nécessaire d'avoir recours à des examens spécifiques, souvent invasifs, donc éventuellement dangereux.
Dr Olivier MEYNIARD - Praticien Hospitalier dans le Service de Pneumologie de l'Hôpital Cochin à Paris (Medicinq - Mai 1998) Le diagnostic doit être formel car une embolie pulmonaire non traitée entraîne un risque de mortalité chez le patient, de cœur pulmonaire chronique post-embolique, de séquelles veineuses. Sans traitement, le risque de décès est de l'ordre de 20 à 30 % des patients. Alors que sous traitement, il n'y a que 8% des malades qui peuvent mourir et encore parce que le diagnostic a eu lieu tard. A l'inverse, traiter par anti-coagulant toutes les embolies pulmonaires fait courir un risque de pathologie iatrogène évident, et pour un coût induit injustifié.
Les embolies pulmonaires massives (réanimation, thrombolyse) sont quasiment toujours une récidive d'embolie pulmonaire dont les signes sont passés inaperçus, car parfois extrêmement discrets.
Le point de départ est situé, dans 85% des cas, aux membres inférieurs. Une phlébite est associée à une embolie: - dans un cas sur deux quand elle est proximale
- dans un cas sur trois quand elle est distale
Parler de l'embolie pulmonaire sans parler de la phlébite et parler de la phlébite sans parler de l'embolie pulmonaire est un non sens. Mortalité:
Il y a entre 10 et 20.000 décès par an en France La mortalité est liée au délai de prise en charge: 30% de mortalité en cas de retard diagnostique. Par contre si le traitement est précoce et approprié, toutes gravités de l'embolie pulmonaire confondues, il n'y a que 8% de mortalité. Il est vrai aussi que dans ces chiffres existe la pathologie sous-jacente qui peut intervenir et changer le tableau: une embolie pulmonaire, même non massive, chez un grand insuffisant respiratoire est plus grave que la même embolie pulmonaire chez un sujet sain. Sur 20.000 autopsies entre 1960 et 1984 : - 9% retrouvent des embolies pulmonaires
- l'embolie pulmonaire est responsable du décès 3 fois sur 4
- diagnostiquée pré-mortem dans 18% des cas.
Aperçu du contenu du dossier Objectif 1 - Quel est le contexte clinique de l'embolie pulmonaire ? Objectif 2 - Quels sont les signes fonctionnels de l'embolie pulmonaire ? Objectif 3 - Quels sont les signes physiques de l'embolie pulmonaire ? Objectif 4 - Quel est le rôle de l'ECG dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 5 - Quel est le rôle de la radio du thorax dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 6 - Quel est le rôle des gaz du sang artériels dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 7 - Quel est le rôle des D-Dimères dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 8 - Quel est le rôle de la scintigraphie dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 9 - Quel est le rôle de l'angiographie pulmonaire dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 10 - Quel est le rôle du scanner à balayage spirale dans le diagnostic de l'embolie pulmonaire ? Objectif 11 - Quel est le diagnostic de la thrombose veineuse ? Objectif 12 - Quels sont les autres moyens diagnostiques de l'embolie pulmonaire ? Objectif 13 - Quel est le traitement de l'embolie pulmonaire ? Objectif 14 - Quelle est la surveillance de l'embolie pulmonaire ? Lien Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous :
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