Logo MedicinqParis
header02 MEDICINQ est une association médicale ayant pour but d'organiser et de développer l'enseignement post-universitaire chez les médecins dans le cadre de la Formation Médicale Continue (FMC). Le site medicinqparis.fr est une source d'informations médicales recueillis lors des réunions régulières des médecins généraliste du cinqième arroindissement de Paris. header04
05 06 07
08 09 10
cloche Alertes
M-M-RvaxPro remplace R.O.R Vax
Lire la suite...
 
Accueil arrow FMC Journées de Cochin arrow Cancérologie arrow L'étude par scanner de la perfusion des tumeurs
L'étude par scanner de la perfusion des tumeurs Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

ImagePour survivre et se développer une tumeur doit trouver l’oxygène et les nutriments indispensables.

Dr Didier BUTHIAU - IRP - Neuilly sur Seine                  (Journée de Cochin - Novembre 2006) 

I- Imagerie et angiogénèse tumorale

N’étant pas au départ vascularisée, la lésion tumorale va coloniser les vaisseaux avoisinants, en se les appropriant à son bénéfice, l’envoi de vecteurs permettant alors le développement, et la multiplication excessive et rapide de ces vaisseaux devenus anormaux.

Retourner contre eux leur énergie en se servant de leurs néo-vaisseaux pour les détruire, tel est le nouvel angle d’attaque de la recherche sur les cancers. C’est Judah Folkman qui, le premier, dès 1971, émit l’hypothèse de cette approche antiangiogénique. Aujourd’hui, des tests thérapeutiques sont effectués sur les cancers du rein métastasés. Ils visent à valider l’idée que des médicaments antiangiogéniques, en détruisant les néo-vaisseaux, privent les cellules cancéreuses de leur alimentation et du sang où elles trouvaient leur développement, et ce faisant entraînent leur « asphyxie ». Ces tests sont porteurs de grands espoirs, avec la mise sur le marché actuelle des premiers antiangiogéniques.

Les premiers résultats sont importants car il est rare qu’à des stades aussi avancés de la maladie un produit montre une aussi grande efficacité. L’échelle des bénéfices peut aller de l’arrêt net de l’évolution de la maladie sur une période d’observation de près de trois ans à une régression presque complète des tumeurs. (SOMES – Paris).

Les recherches sur le cancer métastasé du rein se développent aussi sur les cancers métastasés du pancréas, de la peau, du colon, du poumon autant en France qu’en Europe et aux Etats?Unis.

C’est grâce aux progrès de l’imagerie médicale que cette nouvelle voie thérapeutique peut être explorée.

II- Mesurer l’angiogénèse par l’imagerie médicale

La nouvelle technique d’imagerie médicale qui permet l’observation et la quantification de l’évolution de la vascularisation tumorale est l’ « étude de la perfusion vasculaire par scanner ».

L’imagerie donne une mesure très fine de l’évolution de l’hypervascularisation d’une tumeur. La diminution et l’effondrement de l’hypervascularisation est la preuve de l’activité du traitement. 

Alors que l’on ne savait jusqu’à aujourd’hui surveiller l’évolution d’une tumeur que par sa taille, l’étude de la perfusion vasculaire par scanner permet dorénavant de s’intéresser à son fonctionnement même. A taille de tumeur égale, on sait aujourd’hui si elle demeure hyperactive ou au contraire si, attaquée par la thérapie antiangiogénique, elle répond à ce traitement. Ce constat peut amener le thérapeute à adapter son traitement cas par cas, de manière personnalisée pour chaque malade. Les nouveaux paramètres de mesure de la perfusion tumorale et de la perméabilité des vaisseaux peuvent ainsi redéfinir de nouveaux critères d’évaluation de l’efficacité thérapeutique en corrélation encore plus étroite avec le monde clinique.

La mise en place au quotidien des nouvelles stratégies thérapeutiques ne pourra plus se faire sans l’imagerie.

Les nouveaux critères d’évaluation pour l’évolution des tumeurs

L’étude de la perfusion par scanner est un procédé adapté à l’évaluation de la néo?angiogénèse. Ses critères sont beaucoup plus précoces et plus spécifiques que ceux jusqu’à présent disponibles et qui se limitaient à des mesures de volume ou de densité des tumeurs.

Deux critères semblent particulièrement pertinents et peuvent être retenus :

  • Le premier est l’aire sous la courbe (AUC) du passage de bolus de contraste (rapporté à l’aire sous la courbe de l’aorte pour le rendre indépendant de la fonction cardiaque du malade).
  • Le second est la surface de perméabilité des vaisseaux tumoraux qui mesure la porosité anormale de la paroi des néo-vaisseaux. C’est l’indice du taux de fuite sanguine dans le vaisseau anormal, qui, à l’état physiologique est égal à zéro. Sous l’effet du traitement antiangiogénique, le taux s’effondre rapidement.

Demain d’autres formes de tumeurs pourront être étudiées grâce aux progrès de l’imagerie médicale qui ouvre également des possibilités de recherches nouvelles en particulier pour les maladies du placenta ou la neurogénèse – en fait pour tous les processus physiologiques ou anormaux où l’angiogénèse est impliquée.

En se développant, ces nouvelles techniques donnent corps à cette nouvelle discipline, l’Onco?Imagerie qui pourrait devenir un peu « la tour de contrôle » du thérapeute.

 
 
 
 
 
Medicinq Paris association médicale
medicinq paris - assistance et formation medicale continue
© 2006 - 2008 Medicinq - Amicale des médecins généralistes du Vème arrondissement de Paris
Conseil - Réalisation - Hébergement :: KACREA ::