Les viroses sont en perpétuel remaniement. Certaines ont disparu de la planète (variole), d’autres ont fait leur apparition (VIH). Actuellement, les viroses inquiétantes sur le plan de la santé publique sont essentiellement tropicales.

Les fièvres hémorragiques tropicales (Ebola, Lassa, Marburg) décrites il y a une quarantaine d’années, sont limitées à l’Afrique intertropicale. Elles sont contagieuses et très souvent mortelles mais les foyers sont vite limités. La fièvre jaune, très répandue en Afrique et en Amazonie, est rapidement mortelle. Il n’y a pas de traitement, mais il existe un vaccin très efficace. La dengue (dont il existe 4 souches de virus) est retrouvée dans pratiquement toutes les zones tropicales, provoquant un syndrome grippal avec éruption cutanée. En l’absence de vaccin, la prophylaxie est basée sur la protection contre les moustiques.

Plus récemment, d’autres viroses ont fait leur apparition chez l’homme. Le syndrome respiratoire aigu sévère(SRAS) dû à un coronavirus a provoqué une mortalité d’environ 10 % en Asie. L’épidémie s’est éteinte fin 2003. Le West Nile virus, isolé en Ouganda, s’est propagé en Europe et en Amérique par les oiseaux migrateurs. Il provoque une mortalité importante chez les chevaux et moindre chez l’homme.

La grippe aviaire, due au virus H5N1 a provoqué une forte mortalité chez les volailles. Les cas humains sont rares et uniquement chez les personnes en contact étroit et prolongé avec les volailles. Il n’y a pas de transmission interhumaine. Le virus chikungunya est transmis par un moustique (Aedes). Connu depuis longtemps en Afrique et en Asie, il s’est propagé dans l’Océan Indien (Comores, île Maurice, La Réunion -plus de 250 000 cas-, les Seychelles, Madagascar). Les patients se plaignent de fièvre, d’asthénie et surtout de myalgies et d’arthralgies pouvant persister plusieurs semaines. Le diagnostic est sérologique et le traitement symptomatique. La prophylaxie est basée sur la lutte contre les moustiques.