Imagerie fonctionnelle dynamique, structurelle et chimique
La neuro-imagerie connaît un essor considérable et les nouvelles techniques d'étude du système nerveux central ne sont plus aujourd'hui du domaine exclusif de la recherche.

Dr Didier BUTHIAU  - Dr Florence BRAMl - Dr Alain DANA (IRP, 75008 Paris)  
(Journée de Cochin - Novembre 2007) 

L'exercice au quotidien de la neuro-imagerie s'est modifié et Ie médecin praticien et neurologue et neuro-chirurgien ont besoin d'informations de plus en plus précises que la seule confirmation d'un diagnostic clinique, pour notamment évaluer Ie pronostic d'une affection et guider Ie choix thérapeutique.

L'imagerie n'est plus seulement morphologique, elle est devenue physiologique :

• L'examen doit en effet intégrer actuellement aux informations anatomiques des données fonctionnelles, dynamiques, chimiques et structurelles. Par exemple, pour une tumeur cérébrale, les informations doivent être précises sur sa configuration spatiale et son extension.
• II est nécessaire de connaître la position des zones dites « fonctionnelles » par IRM d'activation, celle des faisceaux de la substance blanche, par tractographie.
• L'analyse ne se limite donc plus a des cliches faits avant et après injection: la distribution dans Ie temps du produit de contraste par imagerie de perfusion permet de définir des zones d'hypo ou d'hyper fusion et de distinguer les processus tumoraux entre eux.
• II en est de même pour I'analyse de la composition chimique des lésions par spectroscopie.
• Le rapprochement entre I'imagerie et d'autres méthodes d'exploration du système nerveux telle la neuro-physiologie est indispensable et cette spécialité devient de plus en plus multi-disciplinaire.
  

La recherche actuelle se porte aussi vers la détection de plus en plus précoce à un stade infra ou pre-clinique de pathologies dégénératives ou de dysfonctionnements des fonctions cérébrales, dans Ie but d'améliorer I'efficacité thérapeutique voire la prévention.